Nous formulons tous des jugements. On juge des faits, des événements ou des
personnes. Un jugement est normal puisqu’il traduit une certaine interaction de l’individu
avec son milieu de vie et son entourage.
Toutefois un regard sur les jugements qu’on fait à longueur de journée et tous azimut
dans notre quotidien montre la richesse en verdicts plutôt maléfiques que l’on porte
envers nous-mêmes, nos amis ou même des gens qu’on connaît à peine.
Des exemples concrets :
"Toute ma journée est fichue si ça commence mal le matin ! "
" Dès que je la vois celle là, tellement belle que je perds confiance en moi ! "
" Ce type, je ne peux le voir ni le saluer ! je ne peux pas le sentir! C’est physique ! "
" Je suis de mauvaise humeur tant que j’ai pas encore pris mon café, tant que j’ai
pas fumé ma cigarette ! "
Etc.,
Ce qui nous intéresse c’est le côté sous-jacent d’un jugement que l’on
fait. L’importance est d’autant plus capitale que ce jugement nous concerne
directement.
Comment et pourquoi ?
D’un côté, on formule presque automatiquement un jugement à chaque fois que l’on
constate qu’un même résultat émane toujours d’une association particulière
de faits, d’ingrédients, de circonstances ou de lieu ! Une répétition
hasardeuse pour quelques fois, ne fait qu’asseoir malheureusement notre
jugement sur une base encore solide. Comme si c’était un "théorème mathématique",
ou une définition irrévocable et une condition " sine quoi none ! ".
Comme si tout est calculable et Comme s’il n’y avait pas de hasard !
Comme si, face à une situation bien définie, on est obligé de répondre d’une façon aussi
bien connue et définie !
Comme si nous étions tous condamnés par un genre de " pensée unique ". C’est
plutôt nous qui sommes " uniques ". Chaqu’un dans son genre peut avoir sa propre
réaction et une réponse différente, même dans des limites d’une morale de vie de
communauté et de société.
D’un autre côté, l’autre face du jugement émis, passe sous silence !
C’est le côté grâve parce qu’il est inconscient : cela veut dire que l’on croit que seul vrai
le jugement contraire, celui qui n’a pas été émis (non dit)!
On ne se rend pas compte des effets et des conséquences d’une
croyance tacite et bien ancrée en nous, à force de croire dur comme fer
au sujet de notre jugement et de se le répéter à tout bout de champs!
De ce fait, en jugeant les autres ou soi même, on se donne une limite inconsciente
de nos possibilités personnelles, parce qu’on écarte à priori des éventualités qui auraient
débouché sur des résultats inespérés ! Sur une chance quelque part .Plus on en fait
(des jugements), plus on se conditionne et plus on se fait restreindre son chemin de
vie et on se laisse enfermer dans un enclos. Plus grave encore, lorsqu’on vit une situation
périlleuse, un mauvais jugement en entrainera un autre et ainsi de suite...
Parlons concret: Le jour où vous serez obligé de passer par un chemin sur quoi
vous pensez déjà qu’ " il vous arrive souvent un pépin lorsque vous l’empruntez ! ",
alors sachez que vous seriez tellement dérangé et absorbé par votre jugement ainsi fait,
que vous finissez par y avoir un pépin encore une fois ! Moralité : vous éliminerez pour le
restant de votre vie, un tel chemin de votre itinéraire et donc vous aurez limité vos
possibilités ! C’est évident !
Alors ne pas faire de jugements, équivaut à dire rester ouvert aux possibilités
de sa vie.
Autant ne pas faire de jugements tous azimut, autant rester tolérant envers soi et envers les autres !