La procrastination, du latin "pro" et "crastinus" qui signifie "demain"1, est la tendance à remettre systématiquement au lendemain quelques actions
(qu’elles soient limitées à un domaine précis de la vie quotidienne ou non). Le « retardataire chronique », appelé procrastinateur, n’arrive pas à se
« mettre au travail », surtout lorsque cela ne lui procure pas de satisfaction immédiate.
Profil et comportements types :
Cette tendance apparaît souvent au cours des études dès que la personne doit gérer elle-même son activité et prendre la responsabilité de sa production.
C'est souvent quand il faut rendre ses premiers devoirs réalisés à la maison que la procrastination se révèle.
être un « retardataire » ne signifie pas ne rien faire. Au contraire, le sujet peut être pris d’une véritable frénésie d’activités (aller faire les courses,
entamer un grand ménage, repeindre les volets, prendre des nouvelles, faire de la maintenance, etc.), tant que celles-ci ne possèdent aucun rapport avec la
tâche problématique.
Raisons probables :
Le trouble du déficit de l'attention et hyperactivité (TDA/H) de l'adulte a pour symptômes très fréquents une difficulté à s'organiser de manière pragmatique
et une tendance marquée à la procrastination. Ce TDA/H est un syndrome qui semble d'origine neurobiologique et la tendance forte à la procrastination serait
causée par un problème biologique et ne proviendrait donc pas d'un conflit psychique.
Dans ce cas, le traitement est multimodal. Prise de médicaments (notamment des psychostimulants), psychothérapie et suivi d'ordre social sont
des approches complémentaires qui gagnent à être mise en place dès le diagnostic du syndrome. Ainsi, en dépit d'un
comportement passé emprunt d'une procrastination sévère et ancienne, des personnes souffrant de TDA/H se mettent à agir de
manière adéquate et même enthousiaste suite à la prise d'un traitement médicamenteux adapté.
L'apprentissage de l'autocontrôle :
Suivant le psychologue Walter Mischel de l'université de Stanford, qui a mené des expériences dans les années 1960, ce phénomène est principalement dû à un
manque d'apprentissage de maîtrise de soi, de ses désirs.
Selon lui, et quelques autres universitaires à sa suite, on peut apprendre cela vite et bien, surtout pour les enfants quand les parents sont partie prenante à cet apprentissage.