C’était début Ramadan . Le mois où on lit davantage. On passe le temps comme on
peut en attendant le coucher du soleil. Ce mois nous fait changer nos habitudes
quotidiennes car ce qu’on fait normalement pendant la journée on apprend à le faire la
nuit ventre plein. Ce jour là, je remontais la grande avenue de ma ville au cours de ma
petite tournée quotidienne que j’avais appris à faire. Une nouvelle gestion de son temps
personnel s’impose. Passionné par le jeu de mots fléchés, j’ai pensé un bref instant, en
passant à coté d’une boutique qui vend des journaux:
" Et si j’achetais une petite revue, un petit bouquin, ou un petit livre
de mon jeu préféré, ainsi j’en aurais pour tout le mois?."
que je me disais!
Ce jour là mon argent de poche me le permettait. Lorsqu’on est au chômage dans
mon pays, on est confronté à sa situation tout seul. Pas d’indemnité! Rien!. Sauf si vous
avez un frère, une sœur ou un parent compréhensif qui peut vous aidez!.
J’étais aussi quelqu’un à ne pas faire de problèmes aux miens car je savais rentrer
à l’heure. Pour m’adapter avec ma situation de chômeur, j’avais laissé tomber tout
habitude à " se soûler la gueule " avec les copains au pied de la colline et de rentrer
chez soi (chez ses parents je veux dire!) au milieu de la nuit en cachette pour ne pas se
faire gronder comme un adolescent. Je vivais tranquille mais seul dans mon
tourment intérieur. Seul avec ma situation qui perdurait et qui devenait somme toute
anormale.
Mon choix tomba sur un roman genre réalité mêlée à la fiction. De ceux que j’aime
lire normalement. Des écrits de reporters ou journalistes. Des histoires vécues et
relatées avec un peu de philosophie. Passés quelques jours après le mois sacré, je me
servais toujours du livre. J’étais intrigué par des mots qui se répétaient souvent et
avaient une connotation avec le succès, la réussite: justement des termes auxquels
j’aspirais personnellement. Alors je lisais et relisais certains passages qui me donnaient
lieu à réfléchir sur certaines pratiques. Ma recherche était bel et bien orientée! J’étais difficile à convaincre car
j’étais plutôt trop cérébral et j’analysais énormément. (à tort d’ailleurs).
Mais ce qui était intriguant c’était plutôt le mystère de la coïncidence!.
C’est alors que j’en fais mon cheval de bataille et une raison pour occuper mon temps
et à chercher tous azimut partant de certains principes relatés dans le livre que j’avais
lu. A une époque où l’information circulait mal, il fallait demander, chercher et correspondre parfois
avec des bibliothèques et chercher l’information avec beaucoup de difficulté.
Quelques mois passèrent et un jour le puzzle que je constituais était presque achevé.
Une des premières recettes du développement personnel telle que j’imaginais était écrite
noire sur blanc sous mes yeux une fois je lui ai otée tout embellissement ou habillage magique. Et je restais stupéfait
devant la simplicité de la pratique. J’en conclu que dans le fond il y avait bien de la recherche
là-derrière et donc de la science.
Et c’est dans cette simplicité qu’elle a tout un pouvoir énorme! Ainsi je ne devais
m’en rendre compte de l’effet, qu’après quelques mois de pratique, lorsque je commençais à me
remarquer plutôt changeant vers le meilleur.
Et je réalise un jour que même en n’y croyant pas trop sur le fait, je m’étais mis
quand même à la pratique car elle ne me faisais faire aucun effort
supplémentaire de ce que je faisais dans mes journées oisives et ne me
gênait en rien!
J’avais compris! L’effet était doux et progressivement étalé sur le temps!
Et lorsque l’on comprend, on n’aura plus besoin de personne, ni de rien.